Depuis la dégénérescence, pour qu'un mortel puisse faire appel à la magie divine, il doit au préalable avoir été marqué par l'un des dieux d'Aethoria. Cette marque (qui ressemble à une brûlure un peu étrange) a généralement toujours la même forme pour un dieu donné. Un marqué peut alors utiliser la magie après s'être pongé dans une sorte de transe pendant quelques minutes, au termes de laquelle il reçoit le pouvoir de son dieu qu'il peut alors manipuler à sa guise.
Un marqué n'est pas forcément un prêtre, et vice versa. Les marqués partagent généralement une bonne partie des règles et convictions liées au dogme du dieu, mais ils ne vont pas forcément prêcher la bonne parole auprès des gens (en particuliers pour certains dieux à la moralité discutable). En fait, les marqués d'un même dieu sont généralement des gens avec un goût prononcé pour certaines choses ou ayant un mode de vie particulier car c'est ainsi que les dieux peuvent expérimenter les sensations du monde physique : au travers des actes de leurs marqués. Et chaque dieu a ses préférences en termes d'expériences.
Certains dieux sont plus puissants que d'autres et cela affecte la puissance des sorts qu'un marqué est capable de réaliser. En dehors de cela, un marqué peut faire à peu près ce qu'il veut avec la magie divine (ce en quoi ils se distinguent des doués qui ne possèdent qu'un don spécifique), bien que certains dieux interdisent à leurs marqués d'utiliser leur pouvoir dans certaines circonstance, et qu'un dieu peut refuser son aide à un marqué qui lui aurait fortement déplut.
Alastian
C'est le dieu des arts, de la beauté et de l'hédonisme. Alastian aime les gens raffinés, qui prennent un minimum soin d'eux et qui cherchent à profiter de la vie. Certains disent qu'Alastian est un dieu pour les bourgeois, mais c'est faux. S'il aime effectivement marquer des personnes aisées qui peuvent s'offrir des mets et des boissons de qualité, il aime tout autant partager le plaisir éprouvé par un simple fermier lorsqu'il partage une bonne bière dans une taverne avec ses amis ou qu'il couche avec sa femme. L'important pour lui, c'est que ses marqués éprouvent du plaisir et produisent de belles choses. Il est cependant vrai que la plupart des marqués d'Alastian ont un minimum de talent artistique, que ça soit pour la musique, le dessin, la sculpture ou encore la poésie. Beaucoup de prêtres d'Alastian sont des professeurs d'art pour les gens aisés.
Alastian est un dieu très peu apprécié des krells pour une raison très simple : aucun krell n'a jamais reçu sa marque (certains disent qu'il les trouve disgracieux).
Ébros
Dieu de l'égalité, de l'ordre et de la justice. Ébros aime les gens qui ont une forte personnalité, et surtout une âme de chef. Son but est d'encadrer la société humaine et krelle, persuadé que sans son aide (et celle des autres dieux, accessoirement), cette société sombrerai dans l'anarchie totale.
Ainsi, les marqués d'Ébros sont souvent des gens de pouvoirs (plus ou moins important, ça peut simplement être un chef de village) ou des chevaliers errants qui combattent le crime et l'injustice partout où ils passent. Dans tous les cas, Ébros attend d'eux qu'ils soient des modèles de droiture. Bien que de nombreux marqués d'Ébros soient formés au maniement des armes, le dieu ne prône pas la soumission par la force, bien qu'il reconnaisse que l'usage de la violence puisse parfois se justifier, par exemple pour détruire une société devenue beaucoup trop anarchique afin d'y ramener un semblant d'ordre.
Ézaël
Dieu de la connaissance et de la sagesse. Ses marqués sont presque exclusivement des érudits, des personnes qui savent plein de choses et, surtout, aiment acquérir de nouvelles connaissances. Il estime que la connaissance est la plus grande force qui soit, et que acquérir plus de connaissance permettra aux peuples de se développer. C'est pour cette raison qu'il pousse au partage des connaissances et qu'il a horreur du mensonge et des semi-vérités.
Ishaal
Dieu du sang et de la cruauté, Ishaal est un peu le dieu des psychopathes : ce qu'il aime, c'est sentir le plaisir qu'ont ses marqués lorsqu'ils font souffrir et tuent quelqu'un. Contrairement à Méïr qui aime le frisson du combat, ce qui compte pour Ishaal c'est de faire couler le sang. D'ailleurs, la plupart des marqués d'Ishaal ne sont pas des guerriers, mais plutôt des tueurs qui enlèvent leurs victimes pour les tuer lentement. Plus le meurtre est lent, douloureux et cruel, plus ça plaît à Ishaal.
Il n'y a pas de culte organisé pour Ishaal (sauf en Romel), ce dernier se contente de se manifester auprès des tueurs pour leur proposer son assistance. Un marqué d'Ishaal doit régulièrement tuer et faire preuve de cruauté s'il veut conserver les faveurs de son dieu qui peut très rapidement ne plus répondre aux prières si la personne ne lui offre plus un divertissement suffisant.
Kzôl
Dieu de la liberté et de l'indépendance, Kzôl est le plus jeune dieu du panthéon, il est l'un des plus faibles et possédant peu d'adeptes (beaucoup de gens ne connaissent pas son nom). Kzôl aime les gens qui font ce qu'ils veulent au gré de leurs envie et qui ne se soumettent pas plus que de raison à des règles ou toute forme d'autorité (il ne pousse pas à l'anarchie absolue non plus, mais il aime que ses adeptes bravent les règles lorsqu'ils estiment qu'elles n'ont pas lieu d'être, ou simplement si ça les ennuie trop de les respecter). Par extension, Kzôl est parfois présenté comme le dieu des criminels de tout poil, et certains de ses marqués en sont effectivement. C'est un peu aussi le dieu des éternels célibataires, car il déteste la notion de mariage, qui ajoute des contraintes totalement inutiles.
Kzôl est assez populaire chez les krells, tout simplement à cause du long esclavage qu'ils ont subi, et certains disent que maintenant qu'ils sont libres ils ont bien le droit de faire ce qui leur chante pour compenser. De manière générale, Kzôl aime les gens indépendants et ne marque jamais quelqu'un qui serait le dépositaire d'une quelconque autorité.
Makalaj
Il est le dieu des secrets, des complots et de la politique. Makalaj est un des dieux les plus secrets avec Xarcess. Contrairement à ce dernier, Makalaj n'aime pas particulièrement la violence. Il préfère la ruse, les intrigues et les mensonges bien ficelés. Makalaj adore savoir ce que font les gens et pousser ses adeptes à tirer profit de la moindre information compromettante. Pour les marqués de Makalaj, mentir et faire semblant est aussi naturel que respirer. D'ailleurs, Malakaj est un des seuls dieux à "contrefaire" régulièrement la marque qu'il appose sur ses marqués, la faisant souvent ressembler à celle d'un autre dieu ; ainsi, ses adeptes peuvent pratiquer la magie divine devant témoins sans qu'on soupçonne leur véritable affiliation. Et lorsque ce n'est pas le cas, sa marque n'a pas toujours la même forme et se trouve toujours à un endroit non visible du corps.
Les marqués de Makalaj sont souvent des espions, des politiciens ou des intrigants de tous poils, c'est pourquoi personne ne se vante d'être un adepte du dieu (qui est, de surcroît, un des plus puissant du panthéon).
Le culte de Makalaj est évidemment très secret et très restreint : ses prêtres sont presque tous des marqués et ne prêchent pas la parole de Makalaj à tout va, ils sélectionnent soigneusement les personnes qu'ils estiment être de bons candidats pour devenir des adeptes du dieu et les contactent en douce.
Méïr
Méïr est un dieu guerrier : ce qu'il aime, c'est ressentir le frisson de la bataille à travers ses marqués. La raison du combat importe peu, ce qui compte c'est l'affrontement lui-même. Mais pour que le combat ai un intérêt à ses yeux, il faut qu'il y ai une certaine forme de loyauté : tuer une personne sans défense n'a aucun intérêt pour lui, de même que verser du poison dans de la nourriture. L'usage des armes à distance n'est également pas vraiment de son goût, puisque le tireur reste loin de la mêlée. Les marqués de Méïr sont donc généralement des guerriers se battant au corps à corps, utilisant parfois une arme de lancer à courte portée.
La plupart des adeptes de Méïr portent fièrement sa marque, ne serait-ce que pour intimider leurs opposants. S'ils sont les bienvenus sur les champs de bataille, ils suscitent en revanche une grande méfiance le reste du temps, car ils ont tendance à chercher n'importe quel prétexte pour se battre.
Ophos
Dieu du chaos (souvent aussi considéré comme le dieu de la chance). Ophos est convaincu que c'est le chaos qui engendre la vie. Ainsi, si les marqués d'Ophos sont considérés comme des fous dangereux ou, au mieux, des agitateurs patentés, ces derniers se voient plutôt comme des agents de la vie, entretenant le désordre naturel des choses. Il n'y a pas véritablement de culte autour d'Ophos, même si beaucoup de gens le considèrent un peu comme le dieu de la chance et lui adressent une petite prière lorsqu'ils ont besoin d'un gros coup de bol.
Les marqués d'Ophos sont généralement des électrons libres qui encouragent les gens à briser les règles. Ophos déteste tout ce qui est cadré et ordonné, il préfère l'anarchie. D'ailleurs, les marqués d'Ophos adorent prendre des décisions au hasard, et lorsque l'un d'eux sollicite une intervention de son dieu, il ne sait jamais si ce dernier va lui permettre de faire ce qu'il souhaite ou l'exact contraire.
Peruntas
Dieu des soins et de la bonté, Peruntas est un dieu très altruiste : il aime que les gens aident leur prochain. Ainsi, ses marqués sont des gens qui aident facilement les autres, notamment dans le domaine de la guérison. Comme le soin est une des choses qui a énormément pâti de la disparition de la magie arcanique, Peruntas met à disposition ses pouvoirs (à travers ses marqués) pour aider à guérir les blessures et les maladies. La préservation de la vie est quelque chose de très important pour Peruntas, raison pour laquelle il déteste la violence, la cruauté et le simple fait de nuire à autrui, surtout de façon gratuite.
Silarus
Silarus est un dieu sur le déclin, son nombre d'adeptes ne cessant de décroître (il en a sans doute moins que Kzôl maintenant). C'est également le plus faible de tous les dieux. Il est assez difficile de dire quelles valeurs défend Silarus, en vérité il ne semble pas avoir de règle précise à son dogme. Les marqués de Silarus présentent des profils extrêmement variés sans point commun apparent, si bien que beaucoup pensent qu'il choisit ses marqués au hasard. Quoi qu'il en soit, il ne semble pas imposer de contrainte quelconque à ces derniers, bien que sa faible puissance limite grandement les miracles pouvant être exaucés grâce à lui.
Uvalam
Uvalam est le dieu de la nature. Ses marqués sont généralement des forestiers, des vagabonds ou n'importe quel type de personne qui passe beaucoup de temps dans la nature ou en compagnie d'animaux. Uvalam a pour particularité de ne jamais exaucer de miracle dans un environnement urbain et aime ceux qui s'opposent à la destruction de la nature ou à la maltraitance animale.
Xarcess
Xarcess est le dieu des voleurs et des assassins, mais pas n'importe comment. Pour les adeptes de Xarcess, les voleurs et les assassins sont là pour contrebalancer un peu le pouvoir des riches et des puissants. Ainsi, les voleurs qui croient en ce dieu ont tendance à s'attaquer uniquement à des cibles relativement aisées, et jamais à des personnes qui n'ont que peu de moyens pour vivre, et redistribuent une partie de leur butin à ceux qui en ont besoin. Les assassins, quant à eux, se voient comme des justiciers de l'ombre, tuant uniquement des gens qu'ils estiment mériter un tel sort.
Xarcess n'aime pas que ses marqués accumulent des richesses de façon égoïste : il n'est pas contre le fait qu'un marqué vive confortablement (voire très confortablement), mais il doit tout de même consacrer une partie de ses revenus à aider les nécessiteux.
Xarcess n'a pas de culte officiel, cependant presque tout le monde connaît ou soupçonne l'existence de l'Ordre de Xarcess, un culte secret dédié au dieu.