Godzilla Barbe ancestrale
Nombre de messages : 1359 Localisation : R'lyeh Emploi : Procrastinateur de cafards Loisirs : je ne porte pas de slip ! (comme quoi plus ça change et plus c'est pareil)
| Sujet: Re: De la Justice (entretient avec Krunch) Ven 23 Mai 2014 - 9:51 | |
| C'est le matin, sur les ruines encore fumantes de l'Édenté et le clair-de-ciel de Sigil est si dégagé qu'on peut apercevoir au loi la haut l'autre coté de la cage... Krunch et Unité-de-l'Anneau le Deva bien connu s'étaient salués et assis sur des gravats avaient entamés une surprenante discussion :
— Mais dit moi, Krunch vieux frêre, qu'est donc cette chose que ce que toi et les mortels vous vous accordez a nommer Justice ? Éclaire moi je te prie car ma nature est telle que pour moi distinguer le juste de l'injuste est l'équivalent du sens de la vue ou du gout, mettons, chez toi. C'est a dire que j'en suis si familier qu'il m'est difficile de m'imaginer la façon dont vous autres pouvez la comprendre et je suis curieux.
Question surpenante s'il en est venant d'une telle créature... Krunch regarde Unité-de-l'Anneau.
— Pour t'expliciter ma vision de la Juste Juste j’ai besoin d'exemplifier. Imagine donc que deux larrons s'étant fait garroter s'apprêtent a passer sur la planche à pain. L'un est un mendigot qu'a chipé un crouton de fromgi pour faire bouillir la marmite de sa smala. L'autre c'est un singe des beaux-séjours qu'a gueusé des brillants pour la varice et par plaisir. Si la règle a calcul est bancale les deux canailles prendrait la même sourdante, ici c'est une purge de dix. Avec la bonne régle a calcul — au moins telle que je la voit — le clodo qu'a raflé le frometon devrait trinquer parce qu'il a gueusé mais sa sentance ce serait d'aller turbiner pour le compte de la communauté , en retour on lui ferait toucher du jonc mais il y serait de sa poche sur le calendau. Ainsi le bougre y paye pour ses méfaits, le bon peuple il y gagne des rues plus nettes. Quand a l'autre : il prend sévère. Donc pour bibi la Grande Juste elle doit s'occuper des marrons au cas par cas, peu importe ce qu'est gravé dans les torches-fesses de la greffe.
— Il me semble qu'il y a confusion dans ton propos : ce que tu décrit ne relève pas de la loi mais du droit — au sens juridique du terme. Il me semble également que tu fais entrer en ligne de compte la moralité, la pitié dans ce que tu nomme justice, mais doit t'on juger les individus sur leur moralité et convient-il au bourreau de faire preuve de compassion pour sa victime ? Enfin peu importe nous aurons l'occasion d'y revenir sans doute plus tard. J'aimerais que nous poursuivions avec ton exemple vieux frère Slaade... Que dirait tu si le mendiant dont tu parle ne l'est que parce qu'il a toujours refusé de travailler par paresse et non en raison d'une quelconque infirmité et que l'on croit savoir que sa femme et ses enfants serait bien plus heureux une fois débarrassé de lui ? D'ailleurs, il en est certain pour soutenir que son épouse à ce mendiant n'a qu'a elle même travailler pour gagner son pain... D'un autre coté, si ton riche et cupide voleur, l'autre que tu m'as cité, rend le collier et verse une indemnité raisonnable au marchand qu'il a lésé (et nous savons tout deux qu'il en a les moyens), alors, n'a t'il pas réparé ses torts et justice n'a t'elle pas été faite ? Autrement dit quel est l'objet de la justice : l'homme en lui-meme ou l'acte qu'il a commis ?
— M'est avis que les deux sont important. Dans ton précédent du singe qui rend le brillants avec indemnités... S'il les rétrocède c'est par morrasse ? Dans ce cas on peut écraser le coup, p't'être bien. Si a contrario l'enfumé le fait parce qu'on l'a pris la main dans la culotte de Sa Sérénité c'est que c'est un fieffé ripoux qui ne fait qu'aggraver le boulet qui lui pend au nez ! Quand au vieux fourneau, qu'il soit feignasse ou non le problème du turbin contraint règle la question. Ensuite si sa bourgeoise - aux tords de son homme - décide d'embarquer les niards, il sera normal qu'il y aille encore de sa poche le bougre. Donc, ce que j'en pense c'est que la Vraie Juste elle gamberge sur le larcin et prend la mesure du matois qu'on lui adresse avant de l'envoyer a la tour de monte-à-regret.
— Je crois que je comprend ce que tu entend par Vraie ou Bonne justice... Cependant, voila, que nous sommes revenus au point de départ de notre discussion, qu'est-ce que la justice ? car ce que tu m'as expliqué c'est la façon convenable, selon toi, de l'exercer et non ce qu'elle est... Peut être nous y sommes nous mal pris...Essayons d'y parvenir d'une autre manière, ainsi tu sera peut être d'accord avec moi pour dire de la charrue qu'elle est un outil destiné a labourer la terre afin que le paysan puisse semer ?
Krunch acquiesce de la tête
— Nous nous accordons sur cette définition. Peut tu faire de même en ce qui concerne la justice ?
— Pour bibi, l'instrument principal a la Juste Juste c'est un sapement loyal et défendable !
— Nononon... peut-être me suis-je mal exprimé. Quand je te demande ce qu'est là justice, tu me réponde que la justice c'est être juste... N'as tu pas l'impression que nous tournons en rond ? Comment donc pouvons nous savoir ce qu'est être juste, ou si nous faisons de usage de vraie ou de bonne justice, voir même comment l'exercer si nous ne savons pas ce qu'elle est ?
krunch regarda unitée de l'anneau fixement et déclare :
— Plus je cogite et plus je crois dur comme fer que la Juste elle doit avoir une vertu a dresser les bougres et a les induquer. Comme j't'ai dit, il faut prendre a la tête du client et essayer et elle sonde les cœurs et les reins des ruffians pour piger pourquoi ils se commettent dans la vilenie. Ensuite c'est selon qu'elle fait marner pour que l'empailleur il se gagne des indulgences et se rachète une conduite envers la société et ceux a qui il a causé du tort. D'ailleurs lorsqu'il règle son ardoise le marron devrait en même temps recevoir des avis de matois biens-sous-tout-rapports pour se sentir un peu morveux et éviter de retaper dans le larcin sitôt aprés...
— Hum...
...
— Tu ne me dit pas forcément ce que tu pense qu'elle est mais tu me désigne là ce qui te semble être l'une de ses qualité. Mais je peux donc en déduire que tu pense que la justice est enseignement ?
— Ouais.
— Et qu'en quelque sorte le châtiment n'est que le bâton qui aide a mieux retenir la leçon, est-ce bien cela ?
— M'est avis que t'as bien pigé l'idée.
— Poursuivons ce raisonnement afin de voir où il nous mène. De ce que nous avons dit précédemment nous pouvons donc comparer celui qui rend la justice a un maitre qui apprendrait au coupable a reconnaitre qu'il a commit un acte contraire a la loi, n'est-ce pas ?
— Sûr.
— A ton avis Krunch des Rectifieurs, le meilleurs professeur est bien celui qui est le plus compétent dans la matière qu'il enseigne et qui possède une vaste connaissance de son sujet, est tu d'accord ?
— Oui, je le pense. J'crois ferme qu'un affranchi qui connait le solstif peut passementer avec la bonne règle a calcul
— Ainsi le meilleur maitre d'équitation ne sera-t'il pas lui même excellent cavalier ?
— Faut voir... mais en tout cas d'avoir la brisque ça lui permet d'en jouer pour sur.
— Le meilleur maitre d'escrime : un excellent bretteur ?
— Comme pour le monteur de rosse.
— Et le meilleurs maitre de danse ne saurait être un balourd malhabile et sera lui même un grand danseur ?
— 'Core pareil.
— Le meilleur maitre de droit ne sera t'il pas bon avocat lui-même ?
— Clair que d'avoir bouffé des pages ça n'en fait plus une bleusaille.
— Il en va ainsi également du maitre en géographe qui ne saurait ignorer où se trouvent les villes et les continent que montrent les cartes ?
— Quand même ça dépend où il a trainé ses guêtres.
— De même que le meilleur maitre de navigation se devrait donc d'être un bon marin, est-tu toujours d'accord ?
— C'est que de savoir utiliser la longue vue ça n'suffit point faut-il aussi qu'il ait le pied marin, hein !
— Et ainsi de suite, nous pouvons donc considérer cela comme acquis ?
— Sais pas trop, m'est avis que pour les questions que tu pointait sur le Greffier, le Bourlingueur et le Surineur, y devraient avant tout être regardés sur leur brisque et non sur des 'positions...
— Mais vieux frère, c'est bien ce que nous avons fait jusque là... Et où cela nous conduit-il ? a la conclusion suivante : si la justice est un enseignement qui apprend a reconnaitre le crime où il se trouve, le meilleur maitre en justice est certainement celui qui connait le mieux ce qu'il enseigne, et qui mieux qu'un grand criminel sait ce qu'est le crime ? nNe hoche pas là tête ainsi ! nous venons de convenir de tout cela et tu a affirmé ton accord, m'aurais tu menti ? Il est pourtant de bon sens qu'un homme juste n'est pas malhonnête donc il semble que suivant notre raisonnement nous aboutissions a un résultat erroné. Et nous devons conclure que la justice n'EST PAS enseignement. Alors a nouveau Krunch, je te pose la question : qu'est ce que la justice ?
Krunch regarde plus intensément encore Unité-de-l'Anneau, prend une grande goulée d'air puis d'un seul trait sans respirer se lance :
— Eh bien, Unité-de-l'Anneau, la Juste c'est tout pareil a un gateau au chocolat ! il est composé d'une bonne livre de sens commun, d'un plein litre de ziguité, d'une mesure de pathie, d'une ou deux lichettes de serrage de courroie, d'une pincée de moralité et d'une bonne couche de dame-vertu. Retirer un ingredient et le massepain sera chiadé a baffrer. Clair ! Manque de pot si t'a déjà fréquenté la poivrière est que le sapement te retourne la tripaille c'est que la bavaroise l'a pas prise.
Le Deva, de surprise, fixe Krunch un moment... en silence... Avant d'éclater d'un rire aussi tonitruant qu'un orage d'été le gratifiant au passage d'une grande claque sur l'épaule. Puis leurs regards se croisent comme s'ils partageaient maintenant un savoir commun. Puis s’apprêtant a prendre congé, soudain redevenu sérieux Unité-de-l'Anneau ajoute :
— Puisse ta carrière parmi les Rectifieurs être longue et ta mémoire également. Au revoir Krunch ! _________________ « La seule vérité du multivers c'est que la classe, il y en a qui l'ont et d'autres pas. Moi je l'ai et toi, tu l'as pas. » —Factole Rhys de l'Ordre transcendental, au Grand Oratorium, suite a un échange un peu vif avec le Factol Sarin de l'Harmonium—
« Ce qui est bien avec les guerres civiles, c’est qu’on peut rentrer manger à la maison. » —Général Robert E. Lee en partance pour Gettysburg—
« Chaque jour, une fois par jour, faites vous un cadeau. Ne le planifiez pas. Ne l’attendez pas. Laissez le venir. Cela peut être une nouvelle chemise, une sieste dans votre bureau, ou deux tasses d’un bon café noir bien chaud. » —Agent Dale Cooper, au Double R Diner en compagnie du Sherif Truman, méditant sur l'opportunité de reprendre ou non de la tarte—
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