« ...La porte est la clef
Autant que la clef est la porte.
De celui qui gise mort mais rêvant,
J'entend l'appel et suis le serviteur.
A Phalène ils ont crus le mettre dans une tombe profonde,
Mais pareil aux saisons (...)
Reviendra la longue nuit de l'hiver.
Ils ont crut par leur sacrifice l'attacher a jamais,
Mais il n'est rien qui dure
Et dans sa cour d'ombres je l'ai vu trôner.
Les esprits de ses geôliers morts
Seuls connaissent mon nom !
Il vient le prophète dont l'augure sera le chemin
Et le souffle de sa voix en montrera la voie.
J'affirme que je [ne] l'ai [jamais] connu
Car il viendra aprés moi.
Mais j'ait entendu les babilles de ce saint vivant.
De cela aussi j'en veux témoigner.
Mais tous deux nous savons
Et lui sait mieux que moi.
Quelles plaies en sont les signes...
Mais mieux vaut que je garde le secret, n'est-ce pas ?
Car a cela nous sauront que le temps est proche.
Lorsque mourra la mort,
Son temps sera venu.
Les étoiles célébreront son retour
Et descendant des cieux viendront [lui] faire cortège.
Il est le père de la nécrose et son nom est Entropie.
Ce n'est qu'un furêt a visage d'homme courroné de flamme,
Servi par des larves putrides au cœur d'un jardin vénéneux.
Les premiers-nés de chaque maison
Retrouveront la vulve d'où ils sont sortit.
Elle, la mer/mère [?] primoridale et possèssive
Dans ses sancutaires aquatiques,
Abritant en son sein les biens-trops-nombreux
Qui cherchent l'aide ou un répit.
Que les frêres en leurs hospices
N'en etouffent pas les cris,
Car amour et compassion
Sont plus cruels que guerre.
Oyez ! la complainte des héros des temps jadis,
Réfugiés d'un temps où le M'Onde était plus grand.
Des brumes [du M'Onde] elle émergera
La terre neuve et lavée et pure comme rien.
Que la source n'est au M'Onde, ha, ha !
Pour s'abreuver du nectar de sa trahison ?
Quand l'ignoble voyageur,
Exhibant ses merveilleux appeaux,
Revendiquera son dut
En toute chose qui fut poussière.
Le perpetuel changement
Promoteur de modernité et de progrés,
Ce n'est rien [d'autre]
Qu'un vagabond sans feu ni lieu.
Un cri sans visage.
L'effigie de la haine.
Un marchand de flamme.
Toujours prêt a commercer
Sans argent des armes,
des belles, des brillantes,
Des qui n'ont pas de prix...
Messager craint et moqueur
De ses [autres] hiseuses puissances.
Un dieu frémissant,
Misérable, terrible et superbe
Dans ses guenilles,
Dédaigneux de ses maîtres.
Qu'en nul mouillage n'accoste sa nautonière
Car en sa nef, baignée d'ichor amère,
Elle garde ses dix oripeaux.
Et ce vent qui emporte tout sur son passage,
Ces élus sont ceux qui savent
Que l'on est que ce que l'on a.
Ils peuvent se laisser emplir [par ce vent]
Comme des baudruches...
Et survivre sans jamais plus toucher le sol.
Par allégeance, les princes noirs,
Feront holocauste
Au monarque léonin, altier et sublime.
Le briseur de mondes.
Roi, hérault, guerrier et poète magnifique.
Lui qui mène ses batailles a la tête des armés du Néant.
Alors, il ajoutera une nouvelle gemme a sa couronne
Et [écrira] la dernière geste
Sur des tablettes d'orichalque.
Que celle a qui on a tout pris
Vienne danser sur ces rivets de pierre.
Quel phénix naitrait sur telle litière .
Qui ne se consumerait pas de feu mais de [suif].
Tandis qu'a la cour de dame oubli,
Les flamines a la fois suivantes et geôlières,
Veillent a l'empêcher de retrouver,
Ce passé qui tant lui fait défaut,
Car elles [elles] l'ont entreaperçu.
Des papillons dont les teintes
Ne peuvent êtres perçues
Que comme les nuances [d'une couleur]
Qui n'a pas encore de nom.
Je crain de lui en donner un...
Ces nuées masquent une chose gloutone et vorace.
Elles m'ont apportés l'intuition d'une équation
Trop rigoureuse et paradoxale,
[pour que] j'envisage de la comprendre.
J'aurais alors percé les secrets de l'espace et du temps.
Qui peut dire de quel abîme est cette large gueule,
Qui engloutirait [la citée] des sept collines comme rien ?
Qu'un égrin puisse retisser le pacte de l'étalon
Sous un chapiteaux de roses bleues...
Leurs yeux était de l'or gelé du ciel de midi,
et leur [l]armes étaient de sable.
C'est du Sud que renaitra le long frimas.
Quand soufflera a nouveau ce funeste [vent] ?
Longtemps scellé derrière le sceau de cuivre
Que de son aiguillon le vil venin ne s'épanche
Célébrant de l'harmonie des peuples, la profanation.
Dans sa tanière l'anathème
Se retournera une avant-dernière fois
Pour engendrer...
La bête née de l'asbeste livrera notre chair au chaos.
Enfin nous ne sommes plus qu'un.
Prenons garde qu'a un ultime embrasement
Un [vent] de perdition soudain ne souffle l'espoir,
Comme une chandelle trop faible.
Et nul qui ne soit puissant sur les ruines du M'Onde,
Ne le sera pour échapper
Aux traits meurtriers de cet œil maudit
Et [nul] ne demeurera pour savoir que le temps est venu.
En vérité je vous le dit,
Ils sont bien les gardes des sceau... »